Il est 5h du matin lorsque le cargo accoste au port de Raiatea. J’embrasse une dernière fois les filles et les regarde s’en aller. Me voilà de nouveau seule. Enfin, pas pour longtemps puisque Manu se joint à moi pour aller visiter Bora Bora !
À la demande de Manu qui souhaite conserver son anonymat, je ne partagerai pas les clichés que j’ai prise de lui. Mais pour vous donner une idée, je trouve qu’il a un petit air de Johnny Depp à la tahitienne, trop craquant !
Je guète son arrivée depuis la passerelle. Il ne faut pas longtemps pour qu’il fasse son apparition dans mon champ de vision. Manu retrouvé, nous prenons place sous le pont. Ça me fait tellement plaisir de l’avoir à mes côtés !
Contrairement à ce que je pensais, je ne vois pas le trajet jusqu’à Bora Bora défiler. J’ai le malheur d’apprendre à l’arrivée que le prochain cargo pour rentrer sur Tahiti est complet. Cette fois, je n’ai pas d’autre choix que de prendre l’avion…
Nati, le cousin de Manu chez qui nous sommes conviés vient nous chercher à l’embarcadère. Nous déposons nos valises dans sa jolie maisonnette et passons le reste de l’après-midi à nous dorer la pilule sur la sublime plage de Matira.
Afin de fêter comme il se doit ses retrouvailles avec son cousin Manu, Nati nous propose d’aller boire un verre au Bloody Mary’s après le dîner. Il s’agit d’un restaurant branché de l’île où beaucoup de stars y ont fait leur apparition.
Nous passons une super soirée rythmée par les musiques entraînantes des ukulélés. Là, je me sens véritablement au paradis et j’ai deux anges avec moi !
Le réveil est matinal le lendemain. Manu et moi partons en excursion sur le lagon de Bora Bora. Nati a fait marcher son réseau et a réussi à nous dégoter un super prix.
Comme sur Tahaa, nous faisons un premier arrêt pour aller nager avec les requins à pointe noire. Je plonge à l’eau et j’ai la surprise de découvrir qu’il y a également des raies léopards dans le lot !
Je ne sais plus où donner de la tête face à tout ce remue-ménage ! Bizarrement, je me sens plus impressionnée par les raies qui ne se gênent pas pour nous monter dessus que par les requins.
L’excursion se poursuit par l’exploration d’un splendide jardin de corail. Manu et moi partons à la découverte des fonds marins. Nous ne sommes pas déçus du spectacle. Les coraux et les poissons qui nous entourent sont resplendissants.
Le dernier arrêt du tour est consacré à la visite du Lagoonarium de Bora Bora. Cette fois, les tortues et les requins sont dans des bassins.
Après de brèves explications, le guide nous invite à nager aux côtés des requins citrons. Là encore, je me précipite à l’eau. Après tout, ce ne sont que de gros poissons !
Je fais moins la maligne une fois dans le bassin. Les requins citrons sont beaucoup plus imposants et impressionnants que les requins à pointe noire. Je me crispe légèrement en découvrant que leurs dents aiguisées dépassent de leurs mâchoires acérées. Heureusement pour moi, je m’en sors indemne.
Nous passons à table et dégustons un délicieux repas tahitien sous forme de buffet. Puis, nous nous prélassons un moment sur des chaises longues avant de reprendre le bateau.
Sur le trajet retour, nous naviguons à proximité de luxueux hôtels sur pilotis qui font contraste avec les 50 nuances de bleu du lagon. Je contemple inlassablement ce paysage de carte postale qu’on pourrait fièrement aimanter sur n’importe quel frigidaire.
Je décide de préparer des crêpes pour fêter notre dernier soir à Bora Bora. C’est mon repas préféré mais surtout, c’est la seule recette que je sais cuisiner !
Nous passons le reste de la soirée tranquillement assis à bavasser et à écouter de la musique sur la terrasse. Nati me fait découvrir la nouvelle chanson d’Aya Nakamura « Pookie ». Malheureusement, je n’arrive plus à me la sortir de la tête depuis qu’il me l’a fait écouter pour la première fois !
Je me lève la boule au ventre le lendemain matin. Je n’ai aucune envie de faire mes adieux à Manu.
Nati nous dépose à proximité du centre-ville avant d’aller travailler. Nous lui disons au revoir et parcourons les quelques mètres restant à pied.
Ma navette pour l’aéroport se présente une heure plus tard. Il est malheureusement temps pour moi de m’en aller et de quitter Manu. Je le serre une dernière fois dans mes bras avant de monter dans le bateau.
Il va terriblement me manquer. Je ne le remercierai jamais assez pour tout ce qu’il a fait pour moi. Sans lui, mon séjour en Polynésie aurait était fade et sans saveur. Je me sens privilégiée d’avoir pu partager à ses côtés son petit coin de paradis…
C’est donc le cœur lourd que je quitte Manu et Bora Bora pour m’envoler vers Moorea, ma dernière escale en Polynésie Française.