Après avoir passé 3 semaines de folie à sillonner le Laos et le Cambodge en compagnie de Tessa, il est temps pour nous de nous dire au revoir. Aujourd’hui, je reprends la route seule en direction d’Ho Chi Minh, ma première étape au Vietnam.

Et comme l’annonce le titre de l’article, Ho Chi Minh ne m’a absolument pas convaincu. Il est 22h passé lorsque j’atteins le centre ville et à peine sortie du bus, je me sens complètement perdue et oppressée par la foule et la circulation qui m’entoure.

Je sors nonchalamment mon téléphone de ma poche histoire de jeter un œil à Google Maps lorsqu’un local vient à ma rencontre et me mets en garde. Apparemment, la spécialité à Saigon c’est le vol à l’arrachée. Je range alors immédiatement mon portable et me mets à dévisager tous les passants. Dis donc, ça a l’air sympa comme endroit !

Bon du coup système D, je m’arrête au niveau d’une agence de voyage pour m’emparer d’un bon vieux plan de ville. Après avoir mis trois piges à comprendre comment lire cette foutue carte, je me mets en route à la recherche de mon auberge de jeunesse.

Et je ne suis pas déçue du trajet, la ville est une véritable porcherie ! Il y a des déchets, des cafards et des rats partout. Ce n’est pas la première fois que j’en vois et je commence à y être habituée mais il y en a tellement ici que j’ai même peur d’avancer !

Après ce périlleux trajet jusqu’à l’hostel, je récupère enfin les clés de ma chambre et file aussitôt me coucher. Sauf qu’aux environs de 2h du matin, je me vois réveiller en sursaut par un coréen qui est entré en pleine crise d’hystérie dans le dortoir !

Il s’est brusquement levé en se plaignant bruyamment que la température était trop élevée et qu’il se faisait dévorer par les moustiques. Aucun d’entre nous n’est parvenu à le raisonner. Je n’ai jamais vu quelqu’un se mettre dans un état pareil pour si peu !

Au bout d’un quart d’heure, j’ai finis par perdre patience et je l’ai envoyé baladé. Même s’il devait avoir l’âge de mon père, ça ne m’a pas empêché de l’inviter sèchement à aller s’apitoyer à la réception plutôt que de nous les briser et nous empêcher de dormir.

Il est revenu au bout de 5 minutes et a recommencé à délirer. Je me suis levée et j’ai opté pour une autre méthode (plus douce cette fois) sans succès. Les autres étaient consternés et personne ne savait comment réagir.

J’ai finis par comprendre quelques instants plus tard que ce n’était pas qu’un simple caprice. Le vieil homme était en pleine crise de schizophrénie. Il en avait tous les symptômes : délires, troubles de la pensée et du langage, agitation, repli sur soi, paranoïa…. Je me suis rappelée grâce à un séminaire auquel j’avais assisté au cours de mes études supérieurs que le seul moyen de raisonner un schizophrène c’est de rentrer dans sa crise de folie.

Ça peut paraître encore plus fou mais j’ai suivis mon intuition ! Je suis donc allée chercher la télécommande du climatiseur à la réception et j’ai augmenté la puissance de l’air froid sous ses yeux. Bingo ! Il s’est immédiatement calmé. J’ai ensuite sortis de mon sac mon spray anti-moustique et l’en ai aspergé, lui assurant qu’à présent il était en sécurité et qu’il n’attraperait pas la malaria.

Il s’est alors totalement détendu et a finit par aller se recoucher deux minutes après. Suite à ça, nous ne l’avons plus entendu de toute la nuit ! Le reste du dortoir n’a absolument rien compris à ce qu’il se passait et était complètement abasourdi par le dénouement de cette scène surréaliste.

Malgré une nuit agitée, je me lève de bon matin. Aujourd’hui, j’ai une tonne de choses à faire et le plus urgent c’est de m’occuper de mon visa ! J’avais effectué les démarches en ligne pour obtenir un e-visa. Malheureusement, je ne l’ai pas reçu à temps. Je suis donc entrée sur le sol vietnamien avec la possibilité de rester 15 jours au lieu de 30, ce qui m’a profondément irrité !

Du coup, j’ai remué ciel et terre pour obtenir une prolongation. Après avoir fait une dizaine d’agences, j’en ai finalement trouvé une prête à me délivrer un nouveau visa avec 15 jours supplémentaires pour 40$ mais à ce prix, le délai d’attente est de 48h. Je suis donc coincée à Ho Chi Minh pour un bon moment. Autant vous dire que je vis ça comme une véritable punition !

Car en plus d’être peu accueillant, les vietnamiens sont sales. Ils crachent et pissent à tout va. Mais ce n’est pas tout ! Ici, chaque fois que tu traverses tu as plutôt intérêt à prier très fort ! À partir du moment où tu poses ton pieds sur la route, ta vie est en danger ! (oui oui même quand le feu est vert pour les piétons…). Ça fait rêver Ho Chi Minh pas vrai ?

Je retrouve finalement le sourire en allant à la poste centrale ! Oui je sais c’est bizarre, mais faut dire qu’elle est sacrément belle… J’y achète mes timbres et me renseigne sur le prix des colis pour la France, trop chers. Qu’est-ce que je rêverai de renvoyer quelques bricoles et souvenirs à la maison !

Je poursuis ma visite d’Ho Chi Minh en visitant le triste musée des vestiges de la guerre du Vietnam. Je découvre la boule au ventre les atrocités qui ont été commises pendant cette sombre période de l’histoire. La guerre c’est moche ! C’est fou les moyens qu’on peut déployer pour se détruire les uns les autres alors qu’on pourrait unir nos forces dans le but de bâtir un monde meilleur. C’est la leçon que j’ai tiré de cette visite.

J’aperçois un McDonald’s sur le trajet retour ! Ohhhhh piiiinaise, mon premier en 3 mois !!! J’ai dévoré mon best of Big Mac en moins de deux minutes. Quelle explosion de saveurs ! J’ai même eu des palpitations tellement le bonheur était intense… Vous savez pas ce que c’est vous de manger du riz deux fois par jour depuis 3 mois !

Aux alentours de 22h, je reçois un message de Francesco, un colombin que j’avais rencontré plus tôt à Siem Reap et avec qui j’avais sacrément fait la fête la veille de Noël ! Il m’annonce qu’il vient d’arriver à son tour à Ho Chi Minh et me propose de le retrouver à son Hostel pour boire un verre. Troooopppp cooool ! Je me prépare à l’arrache et m’empresse d’aller le rejoindre.

Je me suis finalement retrouvée à m’inscrire à ses côtés au Pub Crawl de son auberge. On s’est bien éclaté durant cette soirée ! J’ai testé le « ballon à gaz rieur » mais j’en ai tellement inhalé que je me suis écroulée sur la table et j’ai perdu connaissance pendant une bonne dizaine de secondes avant que Francesco me ramène à la vie ! Oh la vache c’était dingue, j’ai même eu une hallucination !

Heureusement que j’étais assise autrement je me serai ramassée par terre. Bon en y repensant c’était quand même flippant, je n’étais encore jamais tombée dans les pommes ! Testé mais pas approuvé, la prochaine fois j’irai molo !

Il est 2h du matin quand je rentre finalement me coucher, heureuse d’avoir retrouvé Francesco le temps d’une folle soirée et angoissée à l’idée d’être encore coincée deux jours dans cette ville cauchemardesque.

INFORMATIONS PRATIQUES :

> Bon à savoir sur Ho Chi Minh City

• Musée de la guerre & des vestignes : 40000 Dongs
• Prix d’un Best Of Big Mac à HCMC : 3,30€ (89000 Dongs)
• Prix d’un timbre vers la France : 19000 Dongs
• Carte SIM Locale : Validité 30 jours / Opérateurs Vietnamobile 3G / 4GB par jour / Prix : 100 000 Dongs
• Pub Craw : 30 000 Dongs
• Ballon à Gaz rieur : 140 000 Dongs

> Prolongation de visa

• Agence : VINA Travel
• Demande : prolongation de 15 jours
• Délai d’attente : 48h
• Prix : 40$

> Se rendre à Ho Chi Minh depuis Phnom Penh

• Durée : 6h
• Prix : 14$