Il est 7h30 du matin lorsque mon bus atteint la ville de Hoi An. La nuit a été longue et la journée risque d’en être autant s’il ne s’arrête pas bientôt de pleuvoir.
Je récupère nonchalamment mon sac et enfile ma parka. Mon cerveau se met en marche tout doucement. Je réalise lentement que je ne sais pas où aller car cette fois encore, je n’ai rien réservé.
Comme s’ils lisaient dans mes pensées, les trois Sud Africains qui étaient installé à côté de moi dans le bus me proposent de les suivre. Nous nous réfugions dans un café et commandons un petit déjeuner.
Après s’être emparés du code wifi, nous parcourons les différents sites de réservation d’hébergements en ligne. Je choisis une auberge différente de la leur. Elle est bien située, calme et les commentaires sont très positifs.
À mon arrivée, le propriétaire de l’hostel m’informe que la chambre n’est pas encore prête. Néanmoins, il me permets gentiment d’accéder au petit déjeuner à l’étage sans frais supplémentaires.
Je me mets à l’aise et commande mon deuxième pancake de la journée. Il y a un écriteau devant le restaurant qui mentionne « Eat until you feel good ». En d’autres termes : mange à ta faim.
Ça tombe bien, je raffole des pancakes et j’ai une faim de loup. Je ne vais donc pas me priver ! D’ailleurs, en y repensant, j’ai peut-être un peu trop abusé car la cuisinière (un tantinet agacée) a fini par décrocher la pancarte après ma 4ème commande.
À table, je suis rejoint par Céline, une française originaire du Gard qui elle aussi voyage seule. Malgré un manque évident de motivation, nous décidons d’aller nous balader en ville. Nous faisons face à un vrai temps parisien ! De la pluie et de la grisaille. J’ai même enfilé ma doudoune pour la toute première fois du voyage ! C’est que je ne suis plus habituée à ce genre de météo…
Nous achetons un pass qui nous permet de visiter 5 lieux au choix. Nous partons alors à la découverte des maisons colorées d’Hoi An et de ses temples chinois richement décorés.
Nous terminons la journée dans un restaurant français. Je commande une galette et un verre de vin blanc. Nous admirons la vue sur la rivière depuis le balcon. Tout était parfait. Je me suis sentie comme à la « maison » le temps d’une soirée.
Le soleil est au beau fixe le lendemain. Je m’équipe de ma caméra avant de me rendre à nouveau en centre ville pour capturer toutes les couleurs et la beauté d’Hoi An. J’en profite également pour me faire faire une paire de chaussures sur mesure et négocie avec fermeté un petit sac en cuir que j’avais repéré la veille. J’ai si bien négocié le prix que la vendeuse a fini par me vendre la pochette à contrecœur.
Je rentre rapidement me changer car dans quelques instants je m’apprête à retrouver Ralf, un allemand rencontré le soir du nouvel an au Cambodge. Le pauvre, je me souviens l’avoir totalement laissé en plan pour aller vomir ce soir-là et après ça, je ne suis jamais revenue ! Je me demande bien ce qu’il a dû penser de moi. Mais bon apparemment, il n’a pas l’air de m’en tenir vraiment rigueur.
Il est 17h30 lorsque nous nous rejoignons Ralf et moi près du vieux pont. La nuit commence à tomber et la magie d’Hoi An prend alors tout son sens. Les lanternes se mettent peu à peu à scintiller illuminant chaque recoin de la ville. C’est romantique, on se croirait presque à Venise.
Nous nous sommes promenés le long du canal observant les bateliers s’affairer sur la rivière. Puis, nous avons terminé la soirée dans un bar billard où comme à mon habitude, j’enchaîne les défaites. Décidément, ce jeu n’est vraiment pas fait pour moi. Je ne comprends pas pourquoi je m’obstine.
À peine s’être retrouvés qu’il faut déjà se séparer. Demain, Ralf reprend la route vers Phong Nha tandis que moi, je reste encore un jour avant de filer vers Ninh Binh, une ville bien plus au nord du Vietnam.
INFORMATIONS PRATIQUES :
- Se rendre à Hoi An depuis Dalat en bus : 10h de trajet / 310000 dong
- Pass Hoi An : 120000 dong