Je tenais à vous raconter le calvaire que j’ai vécu quelques jours plus tôt quand j’étais en Albanie. Je voulais me rendre à Berat, une ville Albanaise classée Patrimoine de l’UNESCO. J’ai donc décidé de suivre gentiment mon GPS. Au bout de 45 minutes, ce dernier me fait quitter l’autoroute et décide de m’embarquer à travers les montagnes. Why not, au début je trouve les paysages magnifiques puis petit à petit, je les oublie et commence à m’inquiéter car plus j’avançais, plus l’état des routes empirait. Bref, il m’a fallu 2h pour faire 2km avant de me retrouver totalement bloquée.
Ne sachant plus quoi faire, j’ai commencé à pleurer toutes les larmes de mon corps. Je n’avais plus de batterie, la nuit commençait à tomber et j’étais complètement seule au milieu de nul part. Finalement, la chance me sourit. J’entends au loin une voiture s’approcher, la seule et unique que j’ai croisé en 2h. A l’intérieur, j’aperçois 5 albanais qui me fixent d’un air abasourdis. A ce moment là, j’avoue avoir prié fort « pourvus que ce ne soit pas la mafia… » L’un d’entre eux vient à ma rencontre et m’explique que je dois rebrousser chemin, que si je continue d’avancer, j’y passerai la nuit et que ma voiture ne tiendrai pas le coup.
Résignée car il me restait encore 40km à parcourir, je peine à faire demi-tour et décide de les suivre. Pour me soutenir dans cette épreuve, un des albanais décide de monter côté passager. Sur le trajet, il m’explique que je me trouvais au milieu de la plus grande plantation de cannabis du pays, et qu’à quelques centaines de mètres d’où je stationnais, des gardes surveillaient les plans de marijuana. Il me raconte que la nuit, les loups rôdent et que la région de Tepelenë est très dangereuse. Je prends alors conscience de ma « chance » et me demande ce qu’il aurait bien pu m’arriver si je ne les avait pas croisé.
Bref, aussi improbable qu’inattendu, nous avons tout de suite sympathisé. Une fois l’autoroute retrouvée, ils m’ont invité à boire un café. Ils m’ont également aidé à trouver un endroit où passer la nuit. Puis, pour bien terminer la soirée, nous sommes allés dîner à la pizzeria. En définitive, c’est une aventure que je ne suis pas prête d’oublier, mais que je ne serais pas prête à revivre !
La morale de cette histoire : non, les albanais ne sont pas tous des truands ; fuck Maps me vive Google Maps ; Citroën = best cars ever ; Thanks GOD j’ai pris l’assurance avec la loc’ de ma voiture.
PS : Cette mésaventure restera à jamais gravée dans ma mémoire et sur la voiture de location #oopss… Et soyez rassuré, je suis finalement bien arrivée à Berat le lendemain matin.